Le plaisir
avec Claude Dauphin, Gaby Morlay, Madeleine Renaud
France - 1952 - 1H38 - VF
Adaptation de trois des nouvelles de Maupassant. Dans "Le Masque", un vieillard parcourt les allées d'un bal affublé d'un masque de jeune homme. Dans "La Maison Tellier", les pensionnaires d'une maison close assistent à un communion. Dans "Le Modèle", une femme se défenestre après s'être disputée avec l'homme qu'elle aime.
» Sur le plan du style, Le Plaisir représente « l’idéale conciliation de l’impressionnisme français et du baroque germanique » (Claude Beylie). On remarquera en passant que ni le pléonasme ni la redondance ne gâtent ce style, mais au contraire l’enrichissent. Quelle plus mauvaise idée à priori que de faire décrire par le narrateur ce que l’on voit si bien représenté sur l’écran ! Et pourtant, de cette manière, le film nous touche doublement, par son récit verbal et par ses images. La technique particulière d’Ophuls – mouvements de caméra incessants et interposition d’objets et de parties de décor entre cette caméra et les personnages – va ici plus loin que jamais dans la mise en application de ses partis pris. Particulièrement dans la description des activités de la Maison Tellier, vues uniquement de l’extérieur du décor et de derrière les fenêtres. Comment justifier ce parti pris ? Et pourquoi le justifier ? Ici, caprice et génie, artifice et nécessité se rejoignent. On dira seulement qu’Ophuls apparaît comme une sorte d’Asmodée qui serait pudique. » Jacques Lourcelles
-
mardi 26 novembre
- 18:30