From Ground Zero

de Masharawi Rashid

Palestine - 2025 - 1H52 - VOSTF

  • Interdit -12 ans

Le projet Ground Zero a été lancé par Rashid Masharawi, le réalisateur palestinien originaire de Gaza, durant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023. Ce projet a vu le jour en partant du constat que la parole des Gazaouis est difficilement audible, qu’il est nécessaire d’avoir des traces de ce qui est vécu pour que la mémoire soit conservée, que l’histoire de l’occupation de la Palestine ne puisse être réécrite sans prendre en compte celle des Palestiniens et particulièrement ceux de Gaza. Dans ce contexte, il n’est pas aisé d’imaginer un espace de création florissant et pourtant il existe. La bande de Gaza a ses talents artistiques, que rien ne doit arrêter de créer. C’est ainsi qu’est née l’idée de composer un film de 60 minutes avec une vingtaine de très courtes histoires, de trois minutes en moyenne chacune. Cela permet la multiplicité des points de vue, garantit la faisabilité des tournages, qui sont forcément courts et dispersés dans l’espace de la bande de Gaza, et illustre la fertilité créative en empruntant à différents genres : fiction, documentaire, docu-fiction, animation voire expérimental.

« À travers les 22 points de vue différents qui s’y expriment, From Ground Zero propose un kaléidoscope touchant de la vie dans les camps de réfugiés de la bande de Gaza après les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas et après que la riposte israélienne ait débouché sur une guerre impitoyable qui a surtout frappé les civils. Ce que nous respirons en regardant le film, c’est avant tout la souffrance procurée par ces conditions de vie terribles. Et pourtant, cette souffrance est atténuée par de la résilieence, de l’espoir, des rêves de renaissance. Les courts-métrages nous montrent, en toile de fond, les images auxquelles nous ont habitués la télévision et les documentaires depuis l’attentat : les tas de ruines formés par les immeubles bombardés. Les autres constantes sont : la présence de tentes fournies par les associations humanitaires, qui forment de véritables villages ; les rues de terre battue qui grouillent de gens à pied, en moto, en voiture, en bicyclette ; les marchés où l’on ne vend rien de frais mais juste de la nourriture en boîte (et « les prix sont au même niveau qu’à Londres et Paris », raconte une femme), tandis que son perçant des sirènes des ambulances vient régulièrement couvrir le bruit incessant des drones israéliens. En somme, c’est un cadre étouffant dont on ne peut pas s’enfuir et qui fait que le spectateur se sent lui aussi oppressé. » Cineuropa

  • dimanche 16 mars
    • 20:20
  • mardi 18 mars
    • 16:50