
Prima la vita
avec Fabrizio Gifuni, Romana Maggiora Vergano, Anna Mangiocavallo
Italie - 2025 - 1H50 - VOSTF
Un père et sa fille habitent les mondes de l’enfance. Il lui parle avec respect et sérieux, comme à une grande personne, il l’entraine dans des univers magiques débordants de vie et d’humanité. Il est le grand cinéaste de l’enfance et travaille sur Pinocchio. Un jour, la petite fille devient une jeune femme et l’enchantement disparait. Elle comprend que la rupture avec l’enfance est inéluctable et a le sentiment qu’elle ne sera plus jamais à la hauteur de son père. Alors elle commence à lui mentir et se laisse aller, jusqu’au bord du gouffre. Le père ne fera pas semblant de ne pas voir. Il sera là pour elle, tout le temps qu’il faut.
« Quoi de mieux pour ouvrir la 46e édition du festival de cinéma méditerranéen comprenant une rétrospective consacrée à Luigi Comencini que de présenter une déclaration d’amour d’une fille à son père, quand cette fille s’appelle Francesca Comencini ?! C’est l’une des belles intentions de la réalisatrice que de se plonger rétrospectivement dans ce qui a pu être son histoire de vie, de son enfance à son âge adulte, sans occulter ses périodes les plus douloureuses qui correspondent en outre aux heures sombres des années de plomb en Italie. Autrement dit, ce récit cathartique est aussi une réflexion sur l’histoire chaotique d’un pays de laquelle a sans cesse émerger un cinéma chaleureusement inventif à commencer par le néoréalisme. Ainsi, en double lecture, la figure de son père Luigi Comencini permet à Francesca d’évoquer plus largement l’histoire du cinéma avec l’apparition au montage de nombreux extraits de films, notamment des métrages muets que son père a permis de sauver et qui se retrouvent à la cinémathèque de Milan. » Médiapart