Fête du Cinéma au Concorde – 2 > 6 juillet – 40 séances – 20 avant-premières !

du samedi 02 au mercredi 06 juillet
  • Avant-première
  • Séance spéciale

Fête du Cinéma - 2 > 6 juillet - 40 séances - 20 avant-premières !

Ouverture le samedi 2 juillet

17H00 : NOS SOLEILS (ALCARRAS)
de Carla Simón – Ours d’Or 2022
19H00 : Fête du cinéma dans la rue du Concorde avec une braderie d’affiches, food-truck, bar et DJ-set musical !
21H00 : SANS FILTRE (TRIANGLE OF SADNESS)
de Ruben Östlund – Palme d’Or 2022

Dimanche 3 juillet

10H30 : POMPON OURS de Mathieu Gaillard
10H45 :  LES LARMES AMères DE PETRA VON KANT
de Rainer Werner Fassbinder
11H15 : GODLAND d’Hlynur Palmason
14H00 : MAGDALA de Damien Manivel
15H45 : PETER VON KANT de François Ozon
17H30 : LEILA ET SES FRÈRES de Saeed Roustaee
20H30 : PACIFICTION – TOURMENT SUR LES ÎLES d’Albert Serra

LUNDI 4 JUILLET

14H30 : FLEE de Jonas Poher Rasmussen
16H30 : BABI YAR CONTEXT. de Sergei Loznitsa
19H00 : CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGÈRE
d’Emmanuel Mouret
21H00 : AS BESTAS de Rodrigo Sorogoyen

MARDI 5 JUILLET

16H00 : SUNDOWN de Michel Franco
17H30 : JUSTE SOUS VOS YEUX de Hong Sang-Soo
19H15 : LA DéRIVE DES CONTINENTS (AU SUD) de Lionel Baier
20H45 : DE HUMANI CORPORIS FABRICA
de Verena Paravel & Lucien Castaing-Taylor
21H00 : LA NUIT DU 12 de Dominik Moll

MERCREDI 6 JUILLET

15H45 : PAMFIR de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
16H30 : ACCATTONE de Pier Paolo Pasolini
18H00 : LA JAURIA d’Andrés Ramirez Pulido
20H30 : UN BEAU MATIN en présence de la réalisatrice Mia Hansen-Løve

+ tous les autres films à l’affiche…

Nos Soleils

de Carla Simón

avec Jordi Pujol Dolcet, Anna Otin, Xènia Roset, Albert Bosch et Ainet Jounou

Espagne - 2022 - 2H00 - VOSTF

  • Ours d’Or – Festival de Berlin 2022

Depuis des générations, les Solé passent leurs étés à cueillir des pêches dans leur exploitation à Alcarràs, petit village de Catalogne. Mais la récolte de cette année pourrait bien être la dernière car ils sont menacés d’expulsion. Le propriétaire du terrain a de nouveaux projets : couper les pêchers et installer des panneaux solaires. Confrontée à un avenir incertain, la grande famille, habituellement si unie, se déchire et risque de perdre tout ce qui faisait sa force…

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Carla Simón, 35 ans, qui avait déjà reçu un Prix du meilleur premier film au Festival de Berlin pour ÉTÉ 1993 (2017), a dédié son Ours d’Or « aux gens qui cultivent la terre », soulignant l’importance de l’agriculture pour la société et de leur travail pour « remplir nos assiettes ».

Le Monde : « Avec sa caméra souple et volage, le film fait exister de nombreux personnages, des enfants aux adultes, qui ont des façons très différentes de vivre le territoire. Son réalisme décrivant les difficultés paysannes se gorge d’un lyrisme champêtre et des splendides lumières de l’été catalan.« 

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Sans Filtre (Triangle of Sadness)

de Ruben Östlund

avec Harris Dickinson, Charlbi Dean Kriek et Woody Harrelson

Suède - 2022 - 2H30 - VOSTF

  • Palme d’Or – Festival de Cannes 2022

Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.

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« Tout le jury a été extrêmement choqué par ce film ! »
– Vincent Lindon, président du jury du 75e Festival de Cannes

Cinq ans après THE SQUARE, le suédois Ruben Östlund remporte une deuxième Palme d’or pour SANS FILTRE (TRIANGLE OF SADNESS). Un prix qui le fait rentrer dans un cercle très fermé aux côtés de Francis Ford Coppola, Shōhei Imamura, Bille August, Emir Kusturica, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Michael Haneke et Ken Loach – cinéastes doublement palmés. Dans son sixième long-métrage, Ruben Östlund poursuit son exploration satirique du genre humain à travers des personnages embarqués dans une croisière de luxe explosive !

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Pompon Ours – Petites ballades et grandes aventures

de Matthieu Gaillard

France - 2022 - 0H36 - VF

  • Jeune public · À partir de 4 ans
FÊTE DU CINÉMA - Avant-première dans le cadre du Little Film Festival - Ciné-Petit déjeuner dimanche 3 juillet à 10H30 au tarif unique de 3.50€ !

Une nouvelle journée se lève sur la forêt et Pompon s’interroge… Que va-t’il bien pouvoir faire aujourd’hui ? Écrire un poème, fabriquer une constellation, partir à la recherche d’un petit frère ou bien sur les traces du mystérieux Zarbidule ? La truffe au vent et la tête pleine d’idées, Pompon est prêt à vivre des aventures pleines de joie et de poésie avec tous ses amis !

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Les Larmes amères de Petra von Kant

de Rainer Werner Fassbinder

avec Margit Carstensen, Hanna Schygulla et Irm Hermann

Allemagne - 1974 - 2H05 - VOSTF - version restaurée

FÊTE DU CINÉMA - Séance spéciale dimanche 3 juillet à 10H45 en écho à l'avant-première de PETER VON KANT de Francois Ozon dimanche 3 juillet à 15H45 ! Tarif unique : 4€ !

Styliste de mode très réputée, Petra von Kant vit une vie de femme libre et indépendante, assistée de Marlene, qui est à la fois sa secrétaire, sa dessinatrice et sa bonne à tout faire entièrement soumise. Petra tombe folle amoureuse de Karin, une jeune prolétaire dont elle décide de faire son mannequin vedette. La passion se transforme en jalousie maladive. Marlene observe sa patronne révéler sa fragilité, puis devenir esclave à son tour lorsque Karin s’en va rejoindre son mari…

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En 1972, Rainer Werner Fassbinder adapte l’une de ses pièces et conserve le huis clos théâtral. Dans un décor rempli de dorures et de miroirs clinquants, le cinéaste compose de sublimes portraits de femmes, comme cette Petra capricieuse, autoritaire et inhumaine. Illustration de la vanité et des douleurs liées à l’amour, Les Larmes amères de Petra von Kant est l’un des plus brillants mélodrames de son auteur. Sublime !

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Godland

de Hlynur Palmason

avec Ída Mekkín Hlynsdóttir, Elliott Crosset Hove et Jacob Lohmann

Danemark - 2022 - 2H23 - VOSTF

À la fin du XIXe siècle, un jeune prêtre danois arrive en Islande avec pour mission de construire une église et photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation et du péché.

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Une révélation – Le Monde
Une ode majeure au cinéma – Libération
Un long poème onirique, un très grand film – L’Humanité
Un souffle mythologique frôlé par la grâce  – Le Figaro
L’œuvre majeure du Festival de Cannes 2022 – Slate

Hlynur Palmason : « GODLAND explore les liens familiaux, l’acceptation du mythe, et un certain réalisme magique. C’est également un voyage au cœur de l’ambition, de l’amour et de la foi, ainsi que de la peur de Dieu, du besoin et de la volonté de trouver sa place, d’être vu, d’appartenir à quelque chose. Le film parle aussi de communication, du côté étranger du dialogue et de notre communication, ou plutôt de notre mécommunication. Il parle de conflits intérieurs et extérieurs. Il parle d’humanité et de nature, et de comment ces deux dimensions entrent en collision, à travers l’homme, l’animal et le monde qui nous entoure. Je me suis rendu compte que le film évoque particulièrement ce qui nous divise et ce qui nous relie. Et j’ai été surpris de réaliser qu’à la fin, la mort est peut-être la seule chose qui nous relie. Voilà ce qui palpite au cœur même du film.« 

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Magdala

de Damien Manivel

avec Elsa Wolliaston

France - 2022 - 1H18

Depuis la mort de Jésus, Marie-Madeleine s’est retirée hors du monde. Ses cheveux sont devenus blancs, elle se nourrit de baies, boit l’eau de pluie et dort parmi les arbres. Seule au cœur de la forêt, elle se souvient de son amour perdu. Elle cherche un chemin pour le retrouver.

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Le Monde : « Et voici un petit bijou de l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID), section parallèle cannoise qui réserve toujours de belles découvertes : MAGDALA de Damien Manivel, ancien danseur bien connu des cinéphiles pour son artisanat minimaliste et sa poésie du geste. Tourné en 16 millimètres, ce film revisite la figure de Marie-Madeleine, nourri des légendes du Moyen-Âge selon lesquelles, après la mort du Christ, elle se serait isolée dans une forêt, avec lesouvenir de son amour perdu. Ce portrait d’une femme exilée, puissamment amoureuse, que les anges porteront au ciel, est incarné par la chorégraphe Elsa Wolliaston, née en 1945 en Jamaïque, pionnière de la danse africaine en Europe et complice du cinéaste. La beauté de MAGDALA tient d’abord dans la performance de l’actrice, avec laquelle interagit la caméra de Manivel. Le cinéaste filme un corps en fusion avec la nature, dans la végétation sublime des monts d’Arrée, en Bretagne. Gestes lents, regard d’une force et d’une expressivité rares, Elsa Wolliaston amène le spectateur à porter une attention infinie au moindre de ses mouvements – jusqu’au dernier. Ce chef-d’œuvre est une rêverie sur les derniers jours de Marie-Madeleine, avant sa mort.« 

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Peter von Kant

de François Ozon

avec Denis Ménochet, Isabelle Adjani et Khalil Ben Gharbia

France - 2022 - 1H25

Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès, habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît à maltraiter et à humilier. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’éprend d’Amir, un beau jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partager son appartement et de bénéficier de ses appuis pour se lancer dans le cinéma…

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François Ozon : « Fassbinder est un cinéaste dont l’œuvre, la pensée et la vision du monde me hantent depuis toujours. Quant à son incroyable énergie créatrice, elle me fascine et il reste un exemple à suivre dans ma manière de travailler. Je pensais depuis longtemps à une adaptation des Larmes amères de Petra von Kant, mais c’était intimidant de sauter le pas, de m’attaquer à un film culte. Je voulais au fond filmer une version des Larmes amères de Petra von Kant dans laquelle je puisse moi-même m’identifier plus directement. D’où le choix d’oublier le monde de la mode pour l’univers du cinéma et de ramener au genre masculin trois personnages principaux, d’autant plus que j’avais l’intuition que ce texte était en réalité un autoportrait, centré sur l’une des histoires d’amour passionnel de Fassbinder. Juliane Lorenz, sa dernière compagne, que je connais depuis mon adaptation de Gouttes d’eau sur pierres brûlantes, a confirmé mon intuition : dans Les Larmes amères de Petra von Kant, Fassbinder a transposé son histoire amoureuse et malheureuse avec l’un de ses acteurs fétiches, Günther Kaufmann, en une histoire d’amour lesbien entre une créatrice de mode et son modèle. »

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Leila et ses Frères

de Saeed Roustayi

avec Taraneh Alidoosti, Navid Mohammadzadeh et Payman Maadi

Iran - 2022 - 2H49 - VOSTF

Leila a dédié toute sa vie à ses parents et ses quatre frères. Très touchée par une crise économique sans précédent, la famille croule sous les dettes et se déchire au fur et à mesure de leurs désillusions personnelles. Afin de les sortir de cette situation, Leila élabore un plan : acheter une boutique pour lancer une affaire avec ses frères. Chacun y met toutes ses économies, mais il leur manque un dernier soutien financier. Au même moment et à la surprise de tous, leur père Esmail promet une importante somme d’argent à sa communauté afin d’en devenir le nouveau parrain, la plus haute distinction de la tradition persane. Peu à peu, les actions de chacun de ses membres entrainent la famille au bord de l’implosion.

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Libération : « Un film de genre fuyant et furieux aura suffi pour installer Saeed Roustayi sur la carte du cinéma mondial. Moins d’un an après la sortie en salles de l’époustouflant thriller La Loi de Téhéran, le cinéaste iranien surgit à Cannes, en Compétition officielle, avec un troisième film qui semble être à la fois son antithèse et sa continuation. Leila et ses frères a l’humour oblique du désespoir, et un torrent de paroles suture toutes ses nuances de «famille je vous hais» en une fresque de 2H45 digne de Tolstoï et du PARRAIN. Que le film vole aussi haut dans la férocité, lacérant l’honneur et la parole de chacun sans sombrer dans la charge d’idéologue fait toute sa grandeur retorse.« 

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Pacifiction

de Albert Serra

avec Benoît Magimel

Espagne & France - 2022 - 2H43

FÊTE DU CINÉMA - Avant-première dimanche 3 juilet à 20H30 ! Tarif unique : 4€ !

Sur l’île de Tahiti, en Polynésie française, le Haut-Commissaire de la République De Roller, représentant de l’État Français, est un homme de calcul aux manières parfaites. Dans les réceptions officielles comme les établissements interlopes, il prend constamment le pouls d’une population locale d’où la colère peut émerger à tout moment. D’autant plus qu’une rumeur se fait insistante : on aurait aperçu un sous-marin dont la présence fantomatique annoncerait une reprise des essais nucléaires français.

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Les Inrocks : « Albert Serra signe avec PACIFICTION une fresque monumentale, le chef d’œuvre dont avait besoin ce 75ème Festival de Cannes et qui rabat toutes les cartes, non seulement celle du festival, mais aussi celle du cinéma. Projeté sur l’île de Tahiti et porté par un Benoît Magimel génial en Haut-commissaire de la République, le cinéma d’Albert Serra y est touché par une grâce sans précédent. PACIFICTION, et son sous-titre conradien Tourment sur les îles, est un film-monde. Aucun film vu cette année à Cannes n’en épouse l’épuisement avec autant d’acuité et de génie. Post-colonialisme, menace nucléaire, vacuité de la parole politique, récit d’une insurrection qui vient, PACIFICTION est un film haut-perché et au bord du gouffre. Fiction à la fois labyrinthique et totalement maîtrisée, le film de Serra invente un langage de cinéma unique. Chaque seconde de ces 2H45 est un éblouissement, chaque plan est d’une puissance visuelle folle. PACIFICTION est un miracle arraché au temps présent et à la cinégénie d’une île.« 

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Flee

de Jonas Poher Rasmussen

Danemark - 2022 - 1H29 - VOSTF

Précédé devant certaines séances du court-métrage d'animation LE PASSAGE DU QUAI M (2mn30) réalisé par le collectif de vidéastes Mizotte & Cabécou et mise en musique par Clément Leveau alias JUMO pour l'ouverture du Quai M !

L’histoire vraie d’Amin, un Afghan qui a dû fuir son pays à la fin des années 80 alors qu’il n’était qu’un enfant. Trente ans plus tard, désormais universitaire au Danemark, il va confier à son meilleur ami la véritable histoire de son voyage et de son combat pour la liberté.

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Première : « Initialement sélectionné à Cannes 2020, FLEE aura finalement dû attendre janvier 2021 pour se faire couvrir d’éloges.  Après son carton et son prix du jury à Sundance, FLEE a remporté le Cristal du long-métrage au festival d’Annecy 2021. La trajectoire extraordinaire d’Amin est racontée sous la forme d’un documentaire d’animation : FLEE alterne donc entre dessins semi-réalistes (la plupart du film), griffonnés et brouillons (les scènes dont Amin a du mal à se souvenir, ou bien les pires passages de son existence) et images d’archives en prises de vue réelles. Tour à tour film de survie déchirant et récit d’émancipation, FLEE évoque aussi bien la crise des réfugiés que le fait de grandir en étant homosexuel dans un pays qui ne le tolère pas. L’histoire d’un homme hanté par son passé et ses mensonges forcés. Seul, sur les ruines de ses souvenirs. Une grande réussite et un coup de maître !« 

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Babi Yar. Context

de Sergei Loznitsa

Ukraine - 2022 - 2H10 - VOSTF

FÊTE DU CINÉMA - Avant-première lundi 4 juillet à 16H30 ! Tarif unique : 4€ !

Les 29 et 30 septembre 1941, le Sonderkommando 4a du Einsatzgruppe C, avec l’aide de deux bataillons du Régiment de Police Sud et de la Police auxiliaire ukrainienne, a abattu, sans la moindre résistance de la part de la population locale, 33 771 Juifs dans le ravin de Babi Yar, situé au nord-ouest de Kiev. Le film reconstitue le contexte historique de cette tragédie à travers des images d’archives documentant l’occupation allemande et la décennie qui a suivi. Lorsque la mémoire s’efface, lorsque le passé projette son ombre sur le futur, le cinéma est la voix qui peut exprimer la vérité.

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Critikat : « On perçoit de fait assez bien le regard que porte le cinéaste ukrainien sur son sujet, loin de se retrancher derrière un dispositif narratif trop épuré. Les deux parties du film se répondent à distance, avec la mise en place de troublants échos dans la façon dont l’armée nazie, puis l’armée soviétique, ont tour à tour occupé Kiev à l’aide des mêmes stratagèmes : affichage d’images de propagande, discours flatteurs à l’égard du peuple ukrainien condamné à subir les aller-retours d’armées étrangères, grands défilés militaires visant à asseoir l’occupation d’un territoire en ruines, etc. C’est d’ailleurs dans ces séquences de processions que se déploient les raccords et les enchaînements les plus intéressants de Babi Yar. Context. Très beau film donc, qui fait un usage riche et convaincant – c’est assez rare pour le souligner – de ses images d’archives, en les considérant à la fois comme des traces, des témoignages historiques, mais aussi des fragments picturaux dont la forme guide le montage, et par extension notre manière de voir et d’appréhender l’un des épisodes les plus sombres du XXe siècle.« 

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Après MADEMOISELLE DE JONCQUIERES et LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT, le nouveau long-métrage d’Emmanuel Mouret : « J’aime l’idée que mes personnages aiment autant parler que faire l’amour. Parler, c’est se raconter, se chercher, se découvrir dans le regard de l’autre. Quand on s’aime, on a envie de découvrir l’autre et de se dévoiler. C’est une façon de se mettre à nu. Cependant, on n’y arrive jamais complètement, on veut plaire, on ne veut pas dire des choses blessantes. Comme ils se retiennent de s’avouer qu’ils s’aiment, ils tournent autour de ce qu’ils essayent d’exprimer. Ils veillent sans cesse à ne pas livrer l’essentiel, que seraient des mots d’amour. Le mot « liaison» est un mot qui me plaît par ailleurs beaucoup. Les Liaisons dangereuses ou Liaison secrète étant de si beaux titres, j’aimais l’idée d’y adjoindre la notion d’éphémère, quand bien même une liaison est passagère par définition, afin que le titre suggère d’emblée l’enjeu dramatique du film. Ainsi, le spectateur sait que les moments heureux donnés à vivre aux personnages sont promis à une fin annoncée. J’aimais que le suspens soit donné dès le titre.

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As Bestas

de Rodrigo Sorogoyen

avec Denis Ménochet, Marina Foïs et Luis Zahera

Espagne & France - 2022 - 2H18 - VOSTF

Antoine et Olga, un couple de français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils pratiquent une agriculture écoresponsable et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique sans leur opposition à un projet d’éolienne qui crée un grave conflit avec leurs voisins. La tension va monter jusqu’à l’irréparable.

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Télérama : « Après QUE DIOS NOS PERDONE (2017) et El Reino (2019),  le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen signe un nouveau coup de maître. Dans le très beau Madre (2019), Sorogoyen emmenait ses acteurs compatriotes Marta Nieto et Alex Brendemühl dans les Landes. Pour As bestas, son nouveau long-métrage présenté en clôture de Cannes Première, c’est l’inverse : le réalisateur a convié en Espagne un couple d’acteurs français, Marina Foïs et Denis Ménochet, pour les ancrer dans un territoire jamais vu au cinéma (les montagnes reculées de la Galice) où leurs personnages, c’est le moins que l’on puisse dire, ne sont pas les bienvenus. Ce thriller rural aux allures de western ne perd jamais de son intensité. Que ce diamant noir n’ait pas eu les honneurs de la compétition cannoise demeure un mystère…« 

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Sundown

de Michel Franco

avec Tim Roth et Charlotte Gainsbourg

Mexique - 2022 - 1H22 - VOSTF

Une riche famille anglaise passe de luxueuses vacances à Acapulco quand l’annonce d’un décès les force à rentrer d’urgence à Londres. Au moment d’embarquer, Neil affirme qu’il a oublié son passeport dans sa chambre d’hôtel. En rentrant de l’aéroport, il demande à son taxi de le déposer dans une modeste « pension » d’Acapulco….

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Michel Franco : « J’ai écrit ce film alors que je traversais une profonde crise existentielle. Je faisais une sorte de bilan de ma vie personnelle, et pour la première fois j’ai réalisé que la vie n’est pas éternelle, que les choses ont une fin. Ceci s’est produit après un voyage à Acapulco avec une amie, et alors que nous avions quitté l’hôtel en voiture pour aller dîner, un peu après 20h, j’ai été arrêté par des policiers fédéraux au comportement très agressif, qui braquaient leurs armes sur moi. Ils se demandaient si mon amie était en danger – si elle était avec moi contre son gré. Ils voulaient me sortir du véhicule, mais je savais que c’était ce qu’il ne fallait surtout pas faire. Mon amie ne comprenait pas ce qu’il se passait, elle me disait d’obtempérer. J’ai réussi à m’en sortir en repartant, et ils nous ont suivis en nous menaçant, mais nous avons réussi à rentrer à l’hôtel sains et saufs. Cela m’a vraiment attristé car Acapulco est un de mes endroits préférés.« 

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Juste sous vos yeux

de Hong Sang-Soo

avec Hye-Young Lee, Yunhee Cho et Hae-hyo Kwon

Corée du Sud - 2022 - 1H26 - VOSTF

Sangok, une actrice disparue des écrans depuis des années, rencontre un célèbre réalisateur qui lui propose de jouer dans son prochain film. Malgré son désir de revenir sur le devant de la scène, le grave secret qu’elle renferme la rend hésitante…

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Libération : « Dans son 26e long-métrage, l’infatigable Hong Sang-soo pose une caméra solaire sur le personnage d’une ex-actrice sans cesse ramenée à son passé alors qu’elle voudrait jouir toute entière de l’ici et maintenant. Le programme du film nous est murmuré, avec cet air de ne pas y toucher, caractéristique du cinéaste lorsqu’il se frotte à des vérités essentielles, bombe à fragmentation dont le retardateur s’enclenche à cet instant, tic-tac. Est-ce à dire que le cinéma ne voit rien, que la vraie vie serait ailleurs ? Ce serait oublier qu’il n’y a jamais eu plus magnifique enlumineur du quotidien que Hong Sang-soo, attrapant au gré de tous ses films ce qui est «devant nous», bouteilles d’alcool et bols sur une table semblant alors doués de vie propre, ruisseau coulant parmi des cailloux, soleil jouant dans les frondaisons, êtres aimés, vies se déroulant en éblouissants rubans constellés de «presque rien» qui en font la matière même. Ce film au programme crépusculaire scintille et éblouit autant qu’il étreint, semblant offrir une réponse solaire au splendide HOTEL BY THE RIVER sorti l’année passée, qui dessinait sa voie sans issue au creux d’un sourd noir et blanc – encore et encore, Hong Song-soo déploie son étourdissante capacité à se réinventer. Et la maxime de Sang-ok, «tout est devant moi comme une épiphanie», condense en quelques mots ce qui continue, film après film, de nous attacher passionnément au Coréen.« 

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La Dérive des Continents (au sud)

de Lionel Baier

avec Isabelle Carré, Théodore Pellerin et Ursina Lardi

Suisse - 2022 - 1H24 - VOSTF

Nathalie Adler est en mission pour l’Union Européenne en Sicile. Elle est notamment chargée d’organiser la prochaine visite de Macron et Merkel dans un camp de migrants. Présence à haute valeur symbolique, afin de montrer que tout est sous contrôle. Mais qui a encore envie de croire en cette famille européenne au bord de la crise de nerfs ? Sans doute pas Albert, le fils de Nathalie, militant engagé auprès d’une ONG, qui débarque sans prévenir alors qu’il a coupé les ponts avec elle depuis des années. Leurs retrouvailles vont être plus détonantes que ce voyage diplomatique…

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CinéEuropa : « Progressant à un rythme assez trépidant dans le sillage de ses protagonistes qui se déplacent beaucoup, La Dérive des continents (au sud) trace énergiquement sa route à la lisière de la comédie (avec même quelques pointes burlesques) pour mettre au point une recette simple, mais très personnelle : faire entrer en résonance la petite histoire (une mère voyant son fils ressurgir dans sa vie) et la grande Histoire : les mensonges politiques qui observent au télescope le drame des migrants en Méditerranée et réécrivent la réalité à leur convenance (« ce n’est pas une image, c’est un lieu »), la mise en perspective du passé et la confrontation des générations.« 

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De Humani Corporis Fabrica

de Verena Paravel & Lucien Castaing Taylor

France - 2022 - 1H55

FÊTE DU CINÉMA - Avant-première mardi 5 juillet à 20H45 ! Tarif unique : 4€ !

Il y a cinq siècles l’anatomiste André Vésale ouvrait pour la première fois le corps au regard de la science. DE HUMANI CORPORIS FABRICA ouvre aujourd’hui le corps au cinéma. On y découvre que la chair humaine est un paysage inouï qui n’existe que grâce aux regards et aux attentions des autres. Les hôpitaux, lieux de soin et de souffrance, sont des laboratoires qui relient tous les corps du monde…

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Le Monde : « Fait de collages d’images médicales, le documentaire de Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor (LEVIATHAN – 2013) ouvre des perspectives esthétiques et anthropologiques. Le corps humain palpite sous les caméras endoscopiques infiltrant ses innombrables « tuyaux » intérieurs, à la recherche d’une excroissance ou d’une cellule à éliminer. Nous voici dans les « cuisines » de l’hôpital public, au cœur de différents blocs opératoires, où les deux anthropologues ont été autorisés à filmer, ainsi qu’à télécharger l’imagerie médicale des interventions. En allant dans les « sous-sols », les réalisateurs livrent incontestablement un festin d’images, dont certaines sont propices au fantasme, à l’onirisme, même si le rêve est parfois interrompu par le bruit agressif de divers appareils médicaux (sondes, aspirateurs). Dans ces moments-là, le spectateur aura plutôt tendance à s’agripper au fauteuil comme dans un train fantôme.« 

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La Nuit du 12

de Dominik Moll

avec Bastien Bouillon, Bouli Lanners et Johann Dionnet

France & Belgique - 2022 - 1H52

Reprise des César - Séance unique dimanche 26 février à 19H00 - Tarif unique : 4€ !

À la PJ, chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.

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Les Inrocks : « Dominik Moll s’empare d’une enquête irrésolue sur un féminicide et réussit un polar mélancolique et ultra habité. Adepte d’un cinéma au réalisme toujours nimbé d’inquiétante étrangeté, travaillé par le genre en sourdine (depuis Lemming et Harry, un ami qui vous veut du bien), Dominik Moll sait tout ce qu’il doit à la figure séminale de la femme assassinée dont se repaissent les polars depuis la nuit des temps. C’était d’ailleurs déjà le motif central de son dernier film. Mais là où Seules les bêtes construisait un puzzle d’intrigues tendu vers un dénouement, son huitième long métrage, LA NUIT DU 12, plus dépressif, joue la carte du polar en creux, de l’enquête qui tourne en rond. Inspiré d’un fait divers réel (sujet d’un récit de la romancière Pauline Guéna), La Nuit du 12 raconte le meurtre d’une jeune fille par un agresseur pyromane et les errements, sur plusieurs années, d’un jeune enquêteur de la PJ (Bastien Bouillon) et de son coéquipier (Bouli Lanners).« 

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Le Serment de Pamfir

de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk

avec Oleksandr Yatsentyuk et Stanislav Potiak

Ukraine - 2022 - 1H42 - VOSTF

Dans une région rurale aux confins de l’Ukraine, Pamfir, véritable force de la nature, retrouve femme et enfant après de longs mois d’absence. Lorsque son fils se trouve mêlé à un incendie criminel, Pamfir se voit contraint de réparer le préjudice. Mais devant les sommes en jeu, il n’a d’autre choix que de renouer avec son passé trouble d’ancien contrebandier. Au risque de tout perdre.

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Le Monde : « Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, le premier long-métrage du réalisateur ukrainien Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk impressionne par son image et son récit millimétré. Un homme caché derrière un pagne, le visage sous un masque grimaçant. Pamfir s’ouvre sur un plan beau et terrifiant, annonciateur d’une sombre histoire de gangsters, millimétrée, à la photographie impeccable. Pamfir nous emmène dans l’ouest de l’Ukraine, jusqu’à la frontière avec la Roumanie, une zone méconnue, où sévit la contrebande. Cette région est aussi connue pour le festival Malanka, où chacun endosse un masque, selon l’identité qu’il souhaite prendre. Le cinéaste est fasciné par ce carnaval, qui constitue un élément central de sa fiction, moment d’égarement et de folie, où se concentrent tous les enjeux de cette tragédie. Scène après scène, le film dévoile l’enchevêtrement des rapports familiaux, les pièges qui s’accumulent, avant que ne se dessine une dangereuse spirale pour Pamfir, entraîné malgré lui dans de nouveaux trafics, pour rembourser des dettes. Ce film, hanté par la tragédie grecque, ménage le suspense jusqu’au dernier plan. Le récit n’est, par ailleurs, pas dénué d’humour.« 

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Accattone

de Pier Paolo Pasolini

avec Franco Citti, Silvana Corsini et Franca Pasut

Italie - 1962 - 1H51 - VOSTF - version restaurée

Dans les faubourgs de Rome, Accatone, souteneur de son état, vient de perdre Maddalena, celle qui, pour lui, se livrait à la prostitution. Stella, sa nouvelle protégée, va bouleverser sa vie…

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Sorti en 1961, ACCATTONE est le premier long-métrage de l’écrivain, poète, journaliste et scénariste Pier Paolo Pasolini. L’action se situe dans les faubourgs déshérités de Rome que le cinéaste débutant connaît bien pour les avoir déjà décrits dans ses romans. Avec ce film, Pasolini a un pied dans le néoréalisme, par les préoccupations sociales et politiques qu’il développe et le regard presque documentaire sur ces personnages à la dérive et leur quotidien miséreux. Les images qu’il montre sont âpres, violentes, même si le cinéaste se garde de tout jugement moral. Mais ACCATTONE va au-delà de la simple chronique sous-prolétarienne. Par ses choix esthétiques, Pasolini donne à ses personnages toute l’élégance et la poésie qu’ils méritent : face à la noirceur du monde, une photographie éblouissante, solaire ; face à la trivialité des situations, la musique sacrée de Bach qui élève son héros ACCATTONE au rang de figure quasi-christique.

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L’Eden

de Andrés Ramirez Pulido

avec Jhojan Stiven Jiménez et Maicol Andrés Jimenez

Colombie - 2023 - 1H26 - VOSTF

Séance spéciale mercredi 5 avril à 20H30 en présence du producteur Jean-Étienne Brat (Alta Rocca Films) - Tarif réduit : 6€ !

Eliú, un garçon de la campagne, est incarcéré dans un centre expérimental pour mineurs au cœur de la forêt tropicale colombienne, pour un crime qu’il a commis avec son ami El Mono. Chaque jour, les adolescents effectuent des travaux manuels éprouvants et suivent des thérapies de groupe intenses. Un jour, El Mono est transféré dans le même centre et ramène avec lui un passé dont Eliú tente de s’éloigner.

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Les Inrocks : « Récompensé du Grand prix de la Semaine de la critique, le cinéaste colombien Andrés Ramírez Pulido signe le premier film le plus maîtrisé de cette édition. Un Grand prix et un prix SACD : Andrés Ramírez Pulido est sans conteste le grand gagnant de la Semaine de la Critique, sélection parallèle dédiée aux premiers et deuxièmes films. Vue l’impressionnante maîtrise de ce film racontant avec majesté la vie de mineurs délinquants en Colombie, cela n’a rien d’étonnant. Très gai et bavard, Ramírez Pulido contraste nettement avec la gravité sourde de son film, qui retrace l’histoire d’un groupe de pré-ados colombiens coupables de crimes impensables pour leur âge (un parricide pour le personnage principal), incarcérés dans une étrange prison délabrée perdue dans les tréfonds de la jungle, où ils sont traités comme des bêtes et réduits en esclavage. “J’ai fait très attention à éviter un certain cliché de cinéma latino-américain sur la violence et les enfants des rues”, explique-t-il.« 

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Un Beau Matin

de Mia Hansen-Løve

avec Léa Seydoux, Melvil Poupaud, Pascal Greggory et Nicole Garcia

France - 2022 - 1H58

Sandra, jeune mère qui élève seule sa fille, rend souvent visite à son père malade, Georg. Alors qu’elle s’engage avec sa famille dans un parcours du combattant pour le faire soigner, Sandra fait la rencontre de Clément, un ami perdu de vue depuis longtemps…

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Mia Hansen-Løve : « Après Bergman Island, UN BEAU MATIN s’est imposé à moi. Durant l’hiver 2019-2020, j’ai écrit ce scénario en partie inspiré de la maladie de mon père alors qu’il était encore en vie. Je cherchais à donner un sens à ce que je traversais. Et je voulais explorer la façon dont peuvent dialoguer deux sentiments opposés, un deuil et une renaissance, le fait de les éprouver simultanément. Même si elle est tourmentée, l’histoire entre Sandra et Clément est surtout une joie. Avec son père, ce n’est que souffrance. Les deux récits cohabitent. Cela m’intéressait de trouver une forme cinématographique pour donner à voir cette coexistence. Comme beaucoup, j’ai été marquée par l’essai de Virginia Woolf (Une chambre à soi). La conquête d’un espace à soi qui permette d’écrire, de penser, de rêver, ou juste d’être seul, m’a toujours semblé essentielle. « 

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Et les autres films à l'affiche...

Decision to Leave

de Park Chan-Wook

avec Tang Wei et Park Hae-Il

Corée du Sud - 2022 - 2H19 - VOSTF

Hae-Joon, détective chevronné, enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Sore, la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle.

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Men

de Alex Garland

avec Jessie Buckley, Rory Kinnear et Paapa Essiedu

Royaume-Uni - 2022 - 1H40 - VOSTF - Interdit aux - de 12 ans

Après une tragédie personnelle, Harper se retire seule dans la belle campagne anglaise, espérant trouver un endroit pour se rétablir. Mais quelqu’un ou quelque chose dans les bois environnants semble la traquer. Ce qui n’est au départ qu’une crainte latente devient un cauchemar total, hanté par ses souvenirs et ses peurs les plus sombres.

Découvrez le nouveau film d’horreur du cinéaste visionnaire Alex Garland (Ex Machina, Annihilation) avec la talentueuse Jessie Buckley nommée aux Oscars.

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Les goûts et les couleurs

de Michel Leclerc

avec Rebecca Marder, Félix Moati et Judith Chemla

France - 2022 - 1H52

Marcia, jeune chanteuse passionnée, enregistre un album avec son idole Daredjane, icône rock des années 1970, qui disparait soudainement. Pour sortir leur album, elle doit convaincre l’ayant-droit de Daredjane, Anthony, placier sur le marché d’une petite ville, qui n’a jamais aimé sa lointaine parente et encore moins sa musique. Entre le bon et le mauvais goût, le populaire et le chic, la sincérité et le mensonge, leurs deux mondes s’affrontent. À moins que l’amour, bien sûr…

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