Semaine d’avant-premières !
25 avant-premières du mercredi 28 juin au mardi 4 juillet au tarif unique de 4.50€ !
MERCREDI 28 JUIN
19H00 : UN PRINCE de Pierre Creton
20H30 : LE TEMPS D’AIMER de Katell Quillévéré
JEUDI 29 JUIN
16H00 : LES FILLES D’OLFA de Kaouther Ben Hania
18H00 : LE GANG DES BOIS DU TEMPLE de Rabah Ameur-Zaïmeche
20H00 : STRANGE WAY OF LIFE de Pedro Almodóvar,
précédée de LE FEU AU LAC
en présence du réalisateur Pierre Menahem et de la productrice Mathilde Delaunay
21H30 : HOW TO HAVE SEX de Molly Manning Walker
VENDREDI 30 JUIN
15H45 : LES COLONS de Felipe Gálvez
17H30 : DE NOS JOURS de Hong Sangsoo
19H30 : LE LIVRE DES SOLUTIONS de Michel Gondry
SAMEDI 1er JUILLET
16H00 : LA FLEUR DE BURITI de João Salaviza & Renée Nader Messora
18H15 : LA PASSION DE DODIN BOUFFANT de Trân Anh Hùng
20H45 : LE PROCÈS GOLDMAN de Cédric Kahn
présentée par Raphaelle Pireyre, critique de cinéma
DIMANCHE 2 JUILLET
10H00 : JEUNESSE (LE PRINTEMPS) de Wang Bing
présentée par Raphaelle Pireyre, critique de cinéma
10H30 : CAPITAINES ! de Nicolas Hu, Noémi Gruner & Séléna Picque
14H00 : LES FEUILLES MORTES d’Aki Kaurismaki
15H30 : LES HERBES SÈCHES de Nuri Bilge Ceylan
19H00 : UNE NUIT d’Alex Lutz
20H45 : EUREKA de Lisandro Alonso
présentée par Raphaelle Pireyre, critique de cinéma
LUNDI 3 JUILLET
15H45 : L’ARBRE AUX PAPILLONS D’OR de An Pham Thien
19H15 : LES MEUTES en présence du réalisateur Kamal Lazraq
21h30 : LOST IN THE NIGHT d’Amat Escalante
MARDI 4 JUILLET
15H45 : LE CIEL ROUGE de Christian Petzold
17H30 : MASTER GARDENER de Paul Schrader
19H30 : FILM ANNONCE DU FILM QUI N’EXISTERA JAMAIS : « DRÔLES DE GUERRES » de Jean-Luc Godard
20H30 : LOST COUNTRY en présence du réalisateur Vladimir Perišić
Un Prince
avec Antoine Pirotte, Manon Schaap, Vincent Barré, Mathieu Amalric et Françoise Lebrun
France - 2023 - 1H22
- Quinzaine des Cinéastes – Festival de Cannes 2023
Pierre-Joseph a 16 ans quand il intègre un centre de formation pour devenir jardinier. Il y rencontre Françoise Brown la directrice, Alberto son professeur de botanique, Adrien son employeur, déterminants dans son apprentissage et la découverte de sa sexualité. 40 ans plus tard survient Kutta, l’enfant adoptif de Françoise Brown dont il a toujours entendu parler. Mais Kutta qui est devenu le propriétaire de l’étrange château d’Antiville semble chercher autre chose qu’un simple jardinier.
***
Pierre Creton, né en 1966 en Seine Maritime, est artiste et cinéaste. Il a fait ses études à l’École des Beaux-Arts du Havre.
Dès 1991 après ses études il devient ouvrier agricole. Ses divers emplois comme apiculteur ou vacher l’ont mené à réaliser des films sur le rapport maître/esclave ou sur les relations que nous entretenons avec l’animal.
Il vit et travaille en Normandie dans le Pays de Caux, territoire qu’il ne cesse d’appréhender et de filmer. Il est l’auteur d’une vingtaine de films, tous présentés au FIDMarseille, Festival International de Cinéma, et dans de très nombreux festivals internationaux.
Pierre Creton est depuis 2020 travailleur indépendant comme jardinier de la Maison Lambert.
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Le Temps d’aimer
avec Anaïs Demoustier, Vincent Lacoste et Paul Beaurepaire
France - 2023 - 2H05
- Cannes Première – Festival de Cannes 2023
1947. Sur une plage normande, Madeleine, serveuse dans un hôtel-restaurant, mère d’un petit garçon, fait laconnaissance de François, étudiant riche et cultivé. Entre eux, c’est comme une évidence. La providence. Si l’on sait ce qu’elle veut laisser derrière elle en suivant ce jeune homme, on découvre avec le temps, ce que François tente de fuir en mêlant le destin de Madeleine au sien…
***
Le Monde : « Après RÉPARER LES VIVANTS, la réalisatrice Katell Quillévéré signe un bouleversant film romanesque. Dans ce quatrième long-métrage de la cinéaste, Anaïs Demoustier tient le rôle d’une femme ayant été tondue après la seconde guerre mondiale pour avoir vécu une aventure avec un soldat allemand dont elle attend un bébé. Une blessure indélébile, une honte au fer rouge que la rencontre avec son (futur) mari parviendra sinon à atténuer, du moins à mettre en sourdine. Ce dernier, interprété par l’enfant chéri du cinéma français, Vincent Lacoste, porte en lui-même une autre honte, un secret que le film révélera de manière graduelle. Ces deux-là vont s’aimer durant une vingtaine d’années, prenant conscience de la nature complexe qui les unit. Complexité que les deux acteurs servent avec raffinement et grande délicatesse. Au même titre que la réalisatrice qui, sans la négliger, tient à bonne distance la dimension mélodramatique de son histoire – elle est inspirée de celle de sa grand-mère. »
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Les Filles d’Olfa
avec Hend Sabri, Olfa Hamrouni et Eya Chikahoui
Tunisie - 2023 - 1H47 - VOSTF
- Oeil d’or – Meilleur documentaire – Festival de Cannes 2023
La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles. Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.
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Libération : « On a pu lire ici et là que LES FILLES D’OLFA était hybride, à la fois fiction et documentaire. C’est faux. Le film de Kaouther Ben Hania est un documentaire tout court, obsédé par l’acuité de ce qu’il rapporte, et dans lequel la fiction, jamais départie dans le cadre de l’entourage du réel, n’a pour usage qu’un éclaircissement de l’histoire vraie qui y est racontée. La cinéaste a conçu un dispositif comme un groupe de travail (journalistique, scientifique, psychanalytique) où des comédiens interprètent si «nécessaire» Olfa elle-même, les deux absentes ou les hommes à la marge de ce qu’on découvre être un gynécée. Ce faisant, elle accomplit un prodige. »
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Le Gang des Bois du Temple
avec Régis Laroche, Marie Loustalot et Philippe Petit
France - 2023 - 1H53
Un militaire à la retraite vit dans le quartier populaire des Bois du Temple. Au moment où il enterre sa mère, son voisin Bébé, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s’apprête à braquer le convoi d’un richissime prince arabe…
Rabah Ameur-Zaïmeche : « La cité des Bois du Temple se trouve à Clichy-sous-Bois, au Nord-Est de la Seine-St-Denis. Elle a été construite à la fin des années 60 sur des marécages au milieu des bois, tout près d’une vieille chapelle, d’une source réputée miraculeuse et de trois croix, dressées à proximité. J’ai grandi dans la cité des Bosquets à Montfermeil et, enfants, nous traversions le Bois des Loups, frontière naturelle entre Montfermeil et Clichy, et allions jouer sur l’aire de jeux de la cité des Bois du Temple. Il y avait des tourniquets et des toboggans à deux bosses… Pour nous, c’était carrément les montagnes russes ! Lorsqu’il pleuvait, on allait s’abriter dans la chapelle et on se racontait l’histoire des trois croix : celle de trois pèlerins du XIIIème siècle qui avaient été dévalisés et ligotés par des bandits, puis délivrés par un ange. C’est peut-être comme cela que l’histoire du Gang a débuté… Le temps a passé, et j’ai pensé à un hommage au film noir et aux quartiers populaires. On a toujours su que les brigands n’étaient pas forcément ceux que l’on croit… Il arrive parfois qu’un ange fasse sauter un rouage des rapports de domination où l’argent est roi, et libère un espace poétique dans l’engrenage fermé des déterminismes et des destins. »
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Strange Way of Life
avec Pedro Pascal, Ethan Hawke et Manu Ríos
Espagne - 2023 - 0H31 - VOSTF
Silva traverse le désert à cheval pour retrouver Jake qu’il a connu vingt-cinq ans plus tôt lorsqu’ils étaient tous deux tueurs à gages. Silva souhaite renouer avec son ami d’enfance désormais shérif mais ces retrouvailles ne sont pas sa seule motivation…
Pedro Almodóvar : « L’action se déroule en 1910. Silva, d’origine mexicaine, est un homme solide, émotif, fuyant, tricheur quand il le faut, chaleureux. Cela fait vingt-cinq ans qu’il n’a pas vu le shérif Jake, un homme blond, strict, froid et hermétique, l’opposé ou presque de Silva. Le soir, chez le shérif, ils mangent un ragoût que ce dernier a préparé, ils boivent et font l’amour. Le lendemain matin, Silva a l’intention de continuer la fête, mais il se retrouve face à un Jake de marbre qui n’a rien à voir avec celui de la veille. J’ai écrit en premier les séquences qui ont lieu après cette nuit passionnée où les deux personnages affrontent leur passé et leur présent de façon complètement opposée. C’est le cœur de l’histoire : leur discussion pendant qu’ils s’habillent le matin. Au cours de celle-ci se dévoile (outre la passion qu’ils ont vécue dans leur jeunesse, toujours palpitante en eux) la seconde raison des retrouvailles.»
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How to Have Sex
avec Mia McKenna-Bruce, Samuel Bottomley et Lara Peake
Royaume-Uni - 2023 - 1H31 - VOSTF
- Grand Prix – Un Certain Regard – Festival de Cannes 2023
Afin de célébrer la fin du lycée, Tara, Skye et Em s’offrent leurs premières vacances entre copines dans une station méditerranéenne ultra fréquentée. Le trio compte bien enchaîner les fêtes, cuites et nuits blanches, en compagnie de colocs anglais rencontrés à leur arrivée. Pour la jeune Tara, ce voyage de tous les excès a la saveur électrisante des premières fois … jusqu’au vertige. Face au tourbillon de l’euphorie collective, est-elle vraiment libre d’accepter ou de refuser chaque expérience qui se présentera à elle ?
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Avec ce premier long-métrage tonitruant, Molly Manning Walker poursuit son exploration des violences sexuelles, déjà présente dans ses courts-métrages, avec une plongée dans un rite de passage typiquement britannique où des jeunes filles passent leurs vacances à Majorque dans le but d’y perdre leur virginité dans des fêtes orgiaques. On suit le parcours de trois amies, Zara, Em et Skye qui affronteront les dynamiques de mimétismes et d’entraînement dans la pression du passage à l’acte.
En s’emparant d’un phénomène endémique au Royaume-Uni, Molly Manning Walker entend rendre compte à la fois de la violence ritualisée de la sexualité adolescente mais aussi des relations intimes et solidaires des amitiés féminines. Suite à son expérience de cheffe opératrice à la fois de fiction et de documentaire, Molly Manning Walker mêle, dans How to Have Sex, la véracité naturaliste du casting et des situations, et ambition formelle. Elle capte ainsi à la fois la vitalité de la jeunesse mais aussi la normalisation de l’esthétique touristique, dans le sillage de Martin Parr.
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Les Colons
avec Sam Spruell, Alfredo Castro et Mariano Llinás
Chili - 2023 - 1H37 - VOSTF
- Prix de la Critique Internationale – Un Certain Regard – Festival de Cannes 2023
Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan, un soldat britannique, et d’un mercenaire américain, le jeune métis chilien, Segundo, découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.
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Le Figaro : « Le cinéaste chilien Felipe Gálvez signe une fresque sauvage en forme de western sur la naissance sanglante de la nation chilienne. Un film choc. C’est un western d’une rudesse singulière. Un film dont les images s’impriment sur la rétine pour y rester longtemps. LES COLONS (Los Colonos) du cinéaste chilien Felipe Gálvez Haberle, présenté à Un Certain Regard, a reçu un très bel accueil lors de sa projection officielle au Festival de Cannes. Une ovation méritée. »
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De nos jours…
avec Ki Joobong et Kim Minhee
Corée du sud - 2023 - 1H24 - VOSTF
- Quinzaine des Cinéastes – Festival de Cannes 2023
Deux conversations en alternance à Séoul : une ancienne actrice est sollicitée par une débutante tandis qu’un vieux poète reçoit un admirateur. Les deux vedettes esquivent les questions existentielles de leur interlocuteur, la première songe à sa récente reconversion et le second bataille avec son sevrage d’alcool et de tabac.
DE NOS JOURS…, à la manière d’un haïku, invite à guetter ce qui importe intimement, ce qui fait le sel, chaque jour, de notre vie.
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Hong Sangsoo est né le 25 octobre 1960 à Séoul. Après ses études, il fait ses débuts de réalisateur à la télévision avant de tourner en 1996 son premier film pour le cinéma, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits. L’illusion de la familiarité côtoie, dans ses films, la plus grande sophistication, la sensation du réalisme le plus juste s’y conjugue avec celle d’une approche quasi conceptuelle du récit et du temps cinématographique, l’authenticité avec un intellectualisme extrêmement fertile, le plus simple enregistrement des palpitations de la vie avec l’artifice narratif le plus osé. Hong Sangsoo reçoit en 2015 le Léopard d’or au Festival de Locarno pour son film, Un jour avec, un jour sans puis l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2020 pour La Femme qui s’est enfuie. Il a également été sélectionné à Cannes Première en 2021 pour Juste sous vos yeux. De nos jours…, présenté en clôture de la Quinzaine des Cinéastes 2023, est son 30ème film.
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Le Livre des solutions
avec Pierre Niney, Blanche Gardin et Francoise Lebrun
France - 2023 - 1H42 - VF
Marc s’enfuit avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez sa tante Denise. Sur place, sa créativité se manifeste par un million d’idées qui le plongent dans un drôle de chaos. Marc se lance alors dans l’écriture du Livre des Solutions, un guide de conseils pratiques qui pourrait bien être la solution à tous ses problèmes…
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La Fleur de Buriti
avec Ilda Patpro Krahô, Francisco Hỳjnõ Krahô, Solane Tehtikwỳj Krahô et Raene Kôtô Krahô
Brésil - 2023 - 2H00 - VOSTF
- Prix d’ensemble – Un Certain Regard – Festival de Cannes 2023
À travers ses yeux d’enfant, Patpro va parcourir trois époques de l’histoire de son peuple indigène, au cœur de la forêt brésilienne. Inlassablement persécutés, mais guidés par leurs rites ancestraux, leur amour de la nature et leur combat pour préserver leur liberté, les Krahô n’ont de cesse d’inventer de nouvelles formes de résistance.
***
Télérama : « En 2018, Le Chant de la forêt remportait le prix du jury Un certain regard, braquant soudain l’attention sur un village du Tocantins, un État du nord du Brésil, et son peuple autochtone, les Krahô. Sur la Croisette, le film du couple de réalisateurs João Salaviza et Renée Nader Messora avait tout d’un ovni, à la fois document ethnographique et poème à la gloire de l’imaginaire fertile de la jungle équatoriale. Entre le monde du cinéma et ce bout du monde, le dialogue continue grâce à La Fleur de Buriti, qui vient d’être présenté à Un Certain Regard avec le même effet d’apparition extraordinaire. Mais la tonalité a changé. Plus dramatique, plus politique, le nouveau film des Salaviza-Messora montre le peuple krahô menacé par des envahisseurs de toutes sortes et forcé de porter sa voix jusqu’à Brasilia. Passant plus de la moitié de leur temps dans les villages où ils ont tourné, les deux trentenaires, parents d’une petite fille de 5 ans, sont des cinéastes à part. »
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La Passion de Dodin Bouffant
avec Juliette Binoche et Benoît Magimel
France - 2023 - 2H14
- Prix de la mise en scène – Festival de Cannes 2023
Eugénie, cuisinière hors pair, est depuis 20 ans au service du célèbre gastronome Dodin. A force de passer du temps ensemble en cuisine, une passion amoureuse s’est construite entre eux où l’amour est étroitement lié à la pratique de la gastronomie. De cette union naissent des plats tous plus savoureux et délicats les uns que les autres qui vont jusqu’à émerveiller les plus grands de ce monde. Pourtant, Eugénie, avide de liberté, n’a jamais voulu se marier avec Dodin. Ce dernier décide alors de faire quelque chose qu’il n’a encore jamais fait : cuisiner pour elle.
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Première : « Après des années d’absence, le nouveau long-métrage du cinéaste est un grand film sur la culture française (la cuisine comme art suprême), doublé d’un portrait de personnages qui vont apprendre à s’aimer ou à s’apprivoiser dans une cuisine. Inspiré par le roman de Marcel Rouff, La Vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet, le film s’empare du personnage de ce gastronome épicurien du XIXème totalement fictif. La maîtrise de Trân Anh Hùng est celle d’un sculpteur d’image qui donne vie au moindre cadre, saisit la moindre émotion. Il façonne son histoire dans une matière faite de durée, d’odeurs et de goûts. »
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Le Procès Goldman
avec Arieh Worthalter, Arthur Harari et Jeremy Lewin
France - 2023 - 1H55 - VF
En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.
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Cédric Kahn : « Quand j’ai parlé à Nathalie Hertzberg et à Benjamin Elalouf, le producteur, d’un fi lm basé uniquement
sur le procès, ça signifiait aussi pour moi naturellement pas de musique, pas de flashbacks, « à l’os ». Ce n’était pas pour
des raisons cinématographiques mais éthiques. Si on avait commencé à mettre des flashbacks ou de la musique, on aurait
créé du point de vue, de l’empathie. Or, je voulais que le spectateur soit dans la position du juré. La forme devait donc
être la plus sèche possible. Dans ce fi lm, il n’y avait pas d’espace pour la fioriture. C’est le sujet qui a dicté la forme. Je voulais montrer l’art oratoire d’un procès et la difficulté de rendre la justice. Ce qui est intéressant dans l’affaire Goldman, c’est qu’elle n’est, au fond, pas élucidée.»
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Jeunesse (Le Printemps)
Chine - 2023 - 3H15 - VOSTF
- Compétition – Festival de Cannes 2023
Zhili, à 150 km de Shanghai. Dans cette cité dédiée à la confection textile, les jeunes affluent de toutes les régions rurales traversées par le fleuve Yangtze. Ils ont 20 ans, partagent les dortoirs, mangent dans les coursives. Ils travaillent sans relâche pour pouvoir un jour élever un enfant, s’acheter une maison ou monter leur propre atelier. Entre eux, les amitiés et les liaisons amoureuses se nouent et se dénouent au gré des saisons, des faillites et des pressions familiales.
***
Télérama : « Fidèle à sa méthode d’immersion au long cours, Wang Bing a filmé entre 2014 et 2019 les « petites mains » qui travaillent dans les 18 000 ateliers de confection de Zhili, un bourg de Huzhou, accumulant deux mille six cents heures (!) de rushes. Il en tire aujourd’hui un premier film (deux autres devraient suivre), déjà très copieux mais jamais ennuyeux, qui, sous le beau titre de Jeunesse (le printemps), marque le grand retour du documentaire en compétition au Festival de Cannes. Un film plus enjoué – sinon solaire – que les précédentes œuvres de Wang Bing consacrées aux oubliés de l’histoire chinoise – les victimes des « camps de rééducation » maoïstes dans FENGMING ou les malades mentaux dans À LA FOLIE. Vivement la suite ! »
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Capitaines !
France - 2023 - 0H52 - VF
Du courage. C’est ce qu’il faudra à nos deux héroïnes, pour briser les barrières et avancer dans cette fabuleuse aventure qu’est la vie ! Comment trouver sa place parmi les autres ? De manière sensible, ces deux films évoquent la difficulté d’intégration de ces petites filles, dont l’une doit dépasser la barrière sociale, l’autre la barrière culturelle.
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Les Feuilles mortes
avec Alma Pöysti et Jussi Vatanen
Finlande - 2023 - 1H20 - VOSTF
- Prix du Jury – Festival de Cannes 2023
Deux personnes solitaires se rencontrent par hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent le bonheur.
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Les Herbes sèches
avec Deniz Celiloğlu, Merve Dizdar et Musab Ekici
Turquie - 2023 - 3H17 - VOSTF
- Prix d’interprétation féminine – Festival de Cannes 2023
Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attendait depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui…
Télérama : « Nuri Bilge Ceylan toujours au sommet de son art. Palme d’or en 2014 avec WINTER SLEEP, le cinéaste turc met en scène avec maestria les états d’âme d’un trio singulier dans un collège d’Anatolie orientale. Un majestueux voyage dans les méandres de l’âme et les paysages enneigés. D’une esthétique majestueuse (en extérieur comme dans la pénombre des logements), le film est aussi d’une richesse impressionnante. Le vent du contemporain y souffle. La maestria de Nuri Bilge Ceylan consiste, une fois encore, à s’emparer, de manière romanesque et incarnée, des grandes questions existentielles, du temps qui passe, du temps qui reste, et de l’inquiétude morale qui va avec. Dans les méandres de l’âme et des paysages enneigés à l’heure bleue, Nuri Bilge Ceylan tient un nouvel opus majeur. »
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Une Nuit
avec Alex Lutz et Karin Viard
France - 2023 - 1H30
- Un Certain Regard – Festival de Cannes 2023
Dans une rame de métro bondée, suite à une bousculade, un homme et une femme se disputent, sous le regard amusé des autres passagers. Leur joute oratoire aboie fort et ne manque pas de charme. Quelques instants plus tard, dans les couloirs d’une station, les deux inconnus font gauchement l’amour dans un photomaton. Revenus à la surface, ils s’apprêtent à se séparer… Voilà donc, eh bien au revoir, enfin bref… On ne va pas passer la nuit à se dire adieu ! … Et pourquoi pas ?
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Alex Lutz : « Le projet est antérieur à GUY, sans avoir pour autant commencé à l’enclencher. La petite graine qui a fait germer l’idée du film, c’est une scène dans le métro : j’ai assisté à une dispute entre une femme qui est entrée en trombe dans la rame et le gars qu’elle a bousculé. Ils se sont engueulés pendant plusieurs minutes et leur engueulade était pleine de charme. J’en ai repris certains éléments dans le film, comme leur échange à propos de la manière de dire pardon et quand elle lui demande s’il est de la police du ton. On était plusieurs dans la rame à se regarder, un peu amusés car au fond leur rhétorique était marrante, au point qu’on trouvait qu’ils avaient l’air de se plaire. J’ai noté cela dans un carnet… »
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Eureka
avec Alaina Clifford, Viggo Mortensen et Chiara Mastroianni
Argentine - 2024 - 2H26 - VOSTF
- Cannes Première – Festival de Cannes 2023
Alaina est accablée par son travail d’officier de police dans la Réserve de Pine Ridge. Elle décide de ne plus répondre à sa radio. Sa nièce, Sadie, attend son retour pendant une longue nuit, en vain. Sadie, triste, décide d’entamer son voyage avec l’aide de son grand-père. Elle s’envole dans le temps et l’espace vers l’Amérique du Sud. Elle ne regardera plus de western en noir et blanc, qui ne la représentent pas. Tout lui semble différent quand elle commence à percevoir les rêves d’autres indiens qui habitent dans la forêt. Ses conclusions sont incertaines… Les oiseaux ne parlent pas aux humains, mais si seulement nous pouvions les comprendre, ils auraient sans doute quelques vérités à nous transmettre.
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Lisandro Alonso : « Je me suis intéressé aux oiseaux, à leur capacité à voler et à leur liberté. J’ai voulu créer un lien entre le passage du temps et les différents peuples qui ont vécu sur cette terre depuis le tout début, bien avant la colonisation. J’ai eu envie de me perdre dans la jungle avec eux et mon équipe. Enfin, si j’ai souhaité m’atteler à ce projet, c’est parce qu’il s’agissait d’un film que personne n’avait encore fait. Il n’était pas dérisoire de montrer la beauté et la part d’ombre de l’Amérique, de ceux qui y vivent et de ceux qui l’abîment, mais aussi de se laisser griser par un tel spectacle. »
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L’Arbre aux papillons d’or
avec Le Phong Vu et Nguyen Thi Truc Quynh
Vietnam - 2023 - 3H02 - VOSTF
Après la mort de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien se voit confier la tâche de ramener son corps dans leur village natal. Il y emmène également son neveu Dao (5 ans), qui a miraculeusement survécu à l’accident. Au milieu des paysages mystiques de la campagne vietnamienne, Thien part à la recherche de son frère aîné, disparu il y a des années, un voyage qui remet profondément en question sa foi.
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Les Meutes
avec Ayoub Elaid, Abdellatif Masstouri et Mohamed Hmimsa
Maroc - 2023 - 1H34 - VOSTF
- Prix du Jury – Un Certain Regard – Festival de Cannes 2023
Dans les faubourgs populaires de Casablanca, Hassan et Issam, père et fils, vivent au jour le jour, enchaînant les petits trafics pour la pègre locale. Un soir, ils sont chargés de kidnapper un homme. Commence alors une longue nuit à travers les bas-fonds de la ville…
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Télérama : « Avec son premier film, LES MEUTES, présenté à Un Certain Regard, Kamal Lazraq a créé la sensation en nous transportant à Casablanca : la révélation marocaine du Festival de Cannes. Au fil d’un travail d’abord presque documentaire, nourri par des rencontres et la recherche d’acteurs non professionnels, Kamal Lazraq a ouvert son horizon au-delà du cinéma social. Toutes les tonalités se rencontrent dans la bricole, et il n’est pas même interdit de penser à Scorsese dans cette nuit de magouilles marocaines. Entre tradition et invention, cinéphilie et regard sur le monde, LES MEUTES a parfaitement trouvé sa place à Cannes. Et a de beaux atouts pour partir à la rencontre du public dans les salles, en juillet prochain. »
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Lost in the Night (Perdidos en la Noche)
avec Juan Daniel García Treviño et Ester Expósito
Mexique - 2023 - 2H00 - VOSTF - avertissement
- Cannes Première – Festival de Cannes 2023
Dans une petite ville du Mexique, Emiliano recherche les responsables de la disparition de sa mère. Activiste écologiste, elle s’opposait à l’industrie minière locale. Ne recevant aucune aide de la police ou du système judiciaire, ses recherches le mènent à la riche famille Aldama.
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Amat Escalante : « Durant la pandémie, mon quotidien était rythmé par des randonnées. Même lorsque je marchais, j’avais toujours un carnet sur moi pour noter mes réflexions. J’écrivais en permanence, avec une intensité et une densité un peu similaire aux œuvres de Dostoïevski, que je lisais alors abondamment. La pandémie a également été propice à la redécouverte de longs métrages qui m’ont beaucoup inspiré et j’ai étrangement vu nombre de ces films se refléter dans l’œuvre de Dostoïevski. Ce fut comme une révélation qui m’a soufflé certaines des idées à la base de LOST IN THE NIGHT. L’idée de réaliser un thriller s’est imposée dans mon esprit dès le départ. Mais je voulais enfouir le genre au plus profond du film. J’ai essayé de le déployer par petites touches, comme on sème des graines. SUEURS FROIDES (VERTIGO, 1958), d’Alfred Hitchcock, m’a beaucoup inspiré de ce point de vue. »
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Le Ciel rouge
avec Thomas Schubert, Paula Beer, Langston Uibel, Enno Trebs, Matthias Brandt
Allemagne - 2023 - 1H40 - VOSTF
Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n’a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, des amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent commencent à s’enflammer, tout comme leurs émotions. Le bonheur, la luxure et l’amour, mais aussi les jalousies, les rancœurs et les tensions. Pendant ce temps, les forêts brûlent. Et très vite, les flammes sont là.
Cristian Petzold : « L‘idée de ce film m’est venue à l‘époque du premier confinement. Les écoles ont été fermées, les jardins d‘enfants, les terrains de jeux, on n‘avait pas le droit de voir ses amis. Les jeunes se sont vus privés de leur espace vital.
Pourquoi ces mesures se concentrent-elles ainsi sur le plaisir, la jeunesse, les passions ? A cette époque, j‘étais moi-même alité avec le Covid et je regardais un grand nombre de ces films d‘été français et américains. Ce sont des films qui montrent comment on devient quelqu‘un dans une situation exceptionnelle de vacances, où l’on ne contrôle rien. Dans le cinéma français et américain, ces mois d‘été sont pour les jeunes un monde dans lequel ils doivent devenir quelqu‘un – à partir d‘eux-mêmes, mais aussi à partir de leur rencontre avec le monde. C’est le dernier été avant l’entrée dans l‘âge adulte, le dernier été d‘insouciance. Et en même temps, c‘est peut-être un peu le dernier été pour tout le monde, parce que les forêts brûlent. C‘était le bruit de fond pour ce film. »
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Master Gardener
avec Joel Edgerton, Sigourney Weaver et Quintessa Swindell
USA - 2023 - 1H50 - VOSTF
- Lion d’Honneur à Paul Schrader – Festival de Venise 2022
Narvel est un horticulteur dévoué aux jardins de la très raffinée Mme Haverhill. Mais lorsque son employeuse l’oblige à prendre sa petite-nièce Maya comme apprentie, le chaos s’installe, révélant ainsi les sombres secrets du passé de Narvel…
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Bien qu’il ne soit pas initialement envisagé comme une trilogie, MASTER GARDENER marque l’aboutissement d’un triptyque de films : après FIRST REFORMERD (2017) et THE CARD COUNTER (2021), Paul Schrader signe avec MASTER GARDENER un nouveau récit audacieux sur un être solitaire en quête de rédemption, aux prises avec son passé et se cachant derrière son travail quotidien, attend que quelque chose change. Les origines de ces histoires remontent aux premières années de la carrière cinématographique de Schrader, avec l’écriture du scénario de TAXI DRIVER. Chaque chapitre de la trilogie met en scène des hommes confrontés à des crises existentielles, vivant des vies solitaires, que ce soit en tant que révérend, joueur de cartes ou, comme horticulteur dans le cas de MASTER GARDENER. A l’inverse de FIRST REFORMERD et de THE CARD COUNTER, Paul Schrader offre avec MASTER GARDENER une perspective de salut différente, en renforçant l’idée que le seul espoir se trouve dans l’amour.
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Film annonce du film qui n’existera jamais : « drôles de guerres »
Suisse/France - 2023 - 0H20
- Festival de Cannes 2023
Ne plus faire confiance aux milliards de diktats de l’alphabet pour redonner leur liberté aux incessantes métamorphoses et métaphores d’un vrai langage en re-tournant sur les lieux de tournages passés, tout en tenant conte des temps actuels.
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Fabrice Aragno : « Après LE LIVRE D’IMAGE (2018), Jean-Luc a souhaité adapter Faux passeports (1937), le roman de Charles Plisnier, composé de plusieurs chapitres qui abordent chacun un personnage différent évoluant entre la Révolution d’octobre 1917 et les Années 1930. Il a commencé par composer un livre de collages sur ces chapitres. Puis, les mois ont passé. Jean-Luc souhaitait, pour certains des chapitres du film, tourner en 35 mm noir et blanc, en 16 mm et en Super 8 en couleur. Il voulait revenir à la manière de faire des films à l’époque de ses débuts, mais avec la distance d’aujourd’hui. Nous étions en janvier 2020. Pendant qu’il progressait dans son travail, j’ai commencé des essais techniques. Mais la crise du Covid et les confinements successifs ont considérablement freiné notre progression. Jean-Luc a de son côté continué à travailler sur papier. Il a développé des versions successives du scénario annonçant le film. C’était une sorte de quintessence du film à venir, un chemin vers son origine, et à travers lui, le film existait déjà ! Jean-Luc a travaillé sur sa petite table en bois avec des moitiés de feuilles A5, de la colle, du Tipex, de la peinture, des photos… et il a réalisé une brochure d’une cinquantaine de pages, chacune devant constituer un plan. Puis il me l’a confiée avec des indications précises de durée en secondes pour chacune des pages. J’ai scanné la brochure et, sur une table de montagne numérique, j’ai assemblé les pages en appliquant ses indications de façon mathématique jusqu’à ce que cela constitue un film muet. Ensuite, il m’a envoyé, tracée à la main, une timeline avec des extraits audio de films ou d’archives sonores à associer à l’enchaînement des plans. Le film comporte deux moments de musique qui encadrent les présences du silence. Je me souviens avoir monté le film sur ma table de cuisine, un matin d’hiver 2022 face au Léman. Jean-Luc avait imaginé son rythme sur du papier avec des post-it et des indications pour l’image et le son. Dans ma cuisine, seul ému, j’ai vu le film apparaître sous mes yeux. J’ai été complètement saisi. Jean-Luc a reçu le film quelques jours après. L’ayant vu, il nous dit, à Jean-Paul Bataggia et moi, qu’il s’agit de son « meilleur film ». Il est d’une grande simplicité. L’agencement des images et du son, arrivant comme des couperets irréversibles, est d’une grande puissance. Le film est court mais il a du temps, c’est le cinéma du présent. Et dans ce présent, dans les silences, la pensée est vivante, vibrante, ici et maintenant. »
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Lost Country
avec Jovan Ginić et Jasna Djuricic
Serbie - 2023 - 1H38 - VOSTF
- Prix de la révélation à Jovan Ginić – Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2023
Belgrade en 1996, pendant les manifestations étudiantes contre le régime de Slobodan Milosevic. Stefan, 14 ans, mène seul dans le feu des événements la plus dure des révolutions : accepter l’inacceptable, voir dans sa mère une complice de cette politique et trouver la force de se confronter à elle.
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Les Cahiers du Cinéma : « LOST COUNTRY, dès son titre désabusé et atemporel, n’affirme ainsi rien d’autre que l’actualité d’une perte, dont la fiction qu’il déploie est le marqueur et l’origine. Convainc, dès les premières secondes, la réussite de l’évocation historique : la mise en scène millimétrée et fiévreuse de Perišić chronique finement la Serbie déroutée et totalitaire de ses vingt ans. Belle réussite du scénario –cosigné par Alice Winocour (REVOIR PARIS)–, un dilemme intime déchirant invite à la métaphore, lorsque Stefan, 15 ans, se trouve écrasé, jusqu’au martyre, entre son engagement militant et la fidélité à sa mère, intellectuelle dont il pressent très tôt le mensonge du discours politique et l’ambivalence aimante des propos protecteurs. C’est évidemment de cette encombrante sincérité que se nourrit la tragédie. »
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