Fremont

de Babak Jalali

avec Anaita Wali Zada, Jeremy Allen White, Gregg Turkington

USA - 2023 - 1H32 - VOSTF

  • avant-première
  • rencontre
  • Séance spéciale

Donya, jeune réfu­giée afghane de 20 ans, tra­vaille pour une fabrique de for­tune cookies à San Fran­cis­co. Ancienne tra­duc­trice pour l’armée amé­ri­caine en Afgha­nis­tan, elle a du mal à dor­mir et se sent seule. Sa rou­tine est bou­le­ver­sée lorsque son patron lui confie la rédac­tion des mes­sages et pré­dic­tions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un mes­sage spé­cial dans un des bis­cuits en lais­sant le des­tin agir…

Le Bleu du Miroir : « Récompensé d’un Prix du Jury lors du 49è festival de Deauville, Fremont de Babak Jalali est le quatrième long-métrage de ce cinéaste anglo-iranien (remarqué à Locarno, Rotterdam et Berlin) dont on aurait souhaité qu’il reparte avec la récompense majeure à Deauville tant il se distingue des autres oeuvres présentées en compétition cette année. Avec son élégante photographie en noir et blanc et sa prosodie délicieusement monotone, le film de Jalali ne manque pas de rappeler quelques oeuvres de Jim Jarmusch et Wes Anderson. Comme ses illustres prédécesseurs, l’auteur observe l’Amérique et déroule son propos à travers le regard d’une immigrée qui tente de s’adapter à son nouvel environnement, tout en portant en elle la culpabilité d’être partie, mais aussi de se permettre de construire une nouvelle vie, plus épanouie. Car, alors qu’on commence à la découvrir, on réalise que son existence semble figée et qu’elle s’interdit cette perspective. On l’entend même soumettre ce questionnement à son voisin, un homme mélancolique qui fume au balcon chaque soir. Ensemble, ils partagent d’ailleurs régulièrement quelques réflexions existentielles, comme cette belle évocation du mouvement des étoiles dans le ciel. Fremont réussit le petit exploit de captiver le public avec cette très simple histoire sur le pardon de soi et les désirs refoulés de renaissance, nous embarquant aux côtés de Donya sur le cheminement vers l’acceptation et l’imprévisibilité des petits bonheurs de la destinée. Cette comédie dramatique atypique marque les esprits, forte de sa mise en scène maîtrisée, de ses performances sobrement puissantes et de sa photographie séduisante. Assurément, il était là le joyau caché de cette 49e sélection deauvillaise, une pépite qui mérite tout l’amour qu’il a recueilli au cours du festival, et peut-être même un peu plus.« 

  • jeudi 07 décembre
    • 18:45
  • vendredi 08 décembre
    • 16:30
  • samedi 09 décembre
    • 18:45
  • dimanche 10 décembre
    • 21:15
  • lundi 11 décembre
    • 14:00
  • mardi 12 décembre
    • 16:00
  • jeudi 14 décembre
    • 16:15
  • vendredi 15 décembre
    • 14:00
  • dimanche 17 décembre
    • 21:00
  • mardi 19 décembre
    • 16:00
  • 6.50€ + de 60 ans