Un village de la Turquie profonde, dans les années 70. Au fil des saisons, deux enfants se frottent au monde adulte, à sa complexité et à sa cruauté...

Nuri Bilge Ceylan dédie son premier film, sur l’enfance, à ses parents. Le cinéaste adapte sa dramaturgie au temps de l’enfance fait de micro-événements au sein d’un temps qui se déploie lentement.

KASABA  constitue, dans le paysage du cinéma contemporain, un réconfort pour les yeux et pour l’esprit. C’est un retour au cinéma pur : une caméra, quelques gens, des paysages et des sons, c’est tout ce dont a besoin Ceylan pour créer son univers.

• précédé du court-métrage KOZA de Nuri Bilge Ceylan (1995)

A cause d’un passé douloureux, deux septuagénaires vivent séparés l’un de l’autre. Un jour, ils se retrouvent. Mais ces retrouvailles qu’ils avaient tant attendues pour enfin pouvoir apaiser leurs douleurs ne donnent pas le résultat espéré.

Nuri Bilge Ceylan a commencé comme photographe et s’est lancé dans le cinéma en 1995 à l’âge de 36 ans avec ce court-métrage sans paroles et d’une beauté envoûtante, KOZA, sélectionné en Compétition à Cannes et dont les rôles principaux sont tenus par les propres parents du cinéaste. KOZA est plus abstrait que ses films ultérieurs, mais son travail est toujours reconnaissable, comme en témoignent ses plans évocateurs de la nature, ses aperçus de la vie de famille, ainsi que son humeur luxuriante et mélancolique.