L’Armée du crime
avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stévenin
France - 2009 - 2H18 - VF
En partenariat avec Art et Culture dans le cadre des 120 ans du journal l’Humanité
Dimanche 28 avril à 10h00. Tarif réduit : 4,50€.
Dans Paris occupé par les allemands, l'ouvrier poète Missak Manouchian prend la tête d'un groupe de très jeunes juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, Arméniens, déterminés à combattre pour libérer la France qu'ils aiment, celle des Droits de l'Homme. Dans la clandestinité, au péril de leur vie, ils deviennent des héros. Les attentats de ces partisans étrangers vont harceler les nazis et les collaborateurs. Alors, la police française va se déchaîner, multiplier ses effectifs, utiliser filatures, dénonciations, chantages, tortures... Vingt-deux hommes et une femme seront condamnés à mort en février 1944. Dans une ultime opération de propagande, ils seront présentés comme une Armée du crime, leurs visages en médaillon sur un fond rouge placardés sur les murs de toutes les villes du pays. Ces immigrés, morts pour la France, entrent dans la légende. C'est cette belle et tragique histoire que raconte le film.
« L’Armée du crime s’ouvre sur une scène poignante, la traversée de Paris en fourgon des prisonniers du groupe Manouchian, qui vont être bientôt fusillés au Mont Valérien. Tandis que la caméra s’attarde sur les visages juvéniles, la voix-off égrène leurs noms, chacun suivis de la mention «Mort pour la France». Le contraste entre la jeunesse des personnages et leur mort prochaine, entre le tragique de la situation et le quotidien qui continue à quelques mètres de là, provoquent une émotion irrépressible…Toute l’ambition du nouveau film de Robert Guédiguian est là : concilier le souffle romanesque et l’honnêteté intellectuelle, l’émotion inhérente à l’hommage et la rigueur de la reconstitution. Le pari est amplement réussi : le film
parvient à donner chair à ses personnages, et tension à un récit recentré autour de trois figures principales (Manouchian, Marcel Rayman, Thomas Elek). » Zéro de conduite