« Oxana s’ouvre dans les flammes. Des femmes dansent autour de la braise, ou peut-être avec elle. Difficile à dire tant les mouvements et l’obscurité rendent le tableau imprécis. De cette fièvre entêtante s’échappe une puissance mystique impalpable propre à la nuit de Kupala, cette célébration slave au mystère obsédant. Un mystère que l’on retrouve en la personne d’Oksana Chatchko. Artiste ukrainienne réfugiée en France depuis 2013, la jeune femme, décédée cinq anq plus tard, à l’âge de 31 ans, était l’une des fondatrices du mouvement des Femen avec Anna Hutsol et Sacha Chevchenko. Mais s’il y a bien une chose à retenir du film lui étant consacré, c’est que son histoire ne porte pas d’étiquette. La réalisatrice Charlène Favier y tient, et à raison. Caméra en main, elle rassemble les morceaux de sa jeune vie de femme ayant cherché le goût de la liberté – dans l’art, dans l’union et dans la révolte. En résulte un hommage fasciné à cette artiste que l’on aurait tort d’oublier. » Vogue