
Rue cases-nègres
France - 1983 - 1H42
Martinique, village d’ouvriers agricoles de Rivière-Salée, août 1930. La vieille M’man Tine élève seule son petit-fils José. Entre réprimandes et bienveillance, son souhait est d’aider le jeune garçon à accéder à une instruction et une bonne éducation, pour avoir un autre destin qu’elle, ouvrière agricole dans les champs de cannes à sucre. Mais cette aimante grand-mère n’est pas le seul guide pour José. Il y a aussi le vieux Médouze dont la transmission de croyances traditionnelles et les récits du passé colonial africain fascinent le garçon, et l’instituteur Monsieur Roc dont le soutien pourrait bien porter José là où ses rêves n’osaient pas le mener.
Si le film d’Euzhan Palcy permet d’accéder à l’histoire de la Martinique colonisée des années 30, il atteint, notamment grâce à des personnages archétypaux, la dimension d’un récit d’apprentissage universel.
La dimension très réaliste du film, qui s’apparente presque à un documentaire, constitue un fil-rouge. Le film donne à voir l’organisation hiérarchique et raciste de la culture de la canne à sucre. […] Le générique de début est constitué d’images d’archives.[…]
Récompensé à sa sortie en salles, rare film sur les Antilles colonisées, Rue Cases-Nègres est un très beau film à découvrir absolument !
Marie Horel